L’été est synonyme de vacances et nous n’avons pas échappé aux congés posés sur cette période, par obligation principalement. Les années précédentes la question de partir en juillet ou août ne s’était jamais vraiment posée car nous n’avions aucune contrainte temporelle réelle, et j’ai toujours préféré le hors saison pour des questions économiques et de manque d’affluence dans les destinations visées.
Les congés ont commencé par plusieurs jours à la maison puis nous avons pris la route pour l’Auvergne. Une belle découverte de cette région que je ne pensais pas apprécier à ce point. J’aurais même bien envie d’y retourner, par exemple en automne pour y voir les arbres se colorer de teintes rougeâtres (c’est aussi le cas pour les Cévennes que j’avais pu voir lors de cette saison), munie de mon fidèle appareil photo. J’avais hésité à tout annuler après avoir pris la décision de réserver un logement pour la Dordogne en deuxième partie mais je me suis finalement dit que j’affronterais la difficulté de devoir conduire seule pendant 6 heures au retour, qui plus est très tôt le matin. C’est les vacances m’étais-je dit et nous n’aurons pas beaucoup d’occasions dans l’année d’en profiter, alors le moment était à saisir.
J’avais préparé une playlist Spotify qui a tourné quelques fois (elle n’était pas très longue mais bien ciblée), en Dordogne surtout, et celle de R. nettement plus fournie a fait l’objet de bande-son de nos vacances tout le reste du temps. J’avais sélectionné une bonne partie de musiques instrumentales d’ambiance (entendues dans des séries) que je pensais correspondre à notre thématique de séjour dans la nature et près des châteaux toujours dans un cadre verdoyant, et en effet elles se mêlaient bien dans le décor.
O. ne s’est pas ennuyé lors de nos sorties et il se réjouissait d’explorer les lieux où nous mettions les pieds. Que ce soit sur un petit site champêtre perdu au bord d’une route de campagne, dans les allées d’un cloître ou dans les pièces d’un château médiéval, il était toujours plein d’énergie bien qu’il n’ait pas fait de sieste tous les jours. Le voir déambuler joyeusement et prendre part à notre périple aussi impliqué m’a rempli de bonheur. J’ai aimé partager ces vacances avec notre petit bout.
Au retour, le blues post-voyage apparaît presque systématiquement en moi et il me faut souvent quelque temps pour me remettre dans le bain du quotidien, dans une implication totale sans rumination, sans avoir cet arrière-goût de fin de vacances. Le retour se fait aussi dans le sentiment d’avoir vécu ou vu des choses nouvelles donc dans un esprit plus frais et alerte et offre une vision nouvelle.