Titre de l’article qui fait référence à un morceau d’Erik Satie découvert récemment sur Radio classique (il s’agit bien de son intitulé qui fait l’objet de ma découverte, la musique, elle, est extrêmement reprise et connue du grand public).
Un lundi soir, je me mets en chemin, après une journée de travail tout à fait ordinaire -en réalité pas si triviale puisque je fais ma première présentation au bout de quatre années d’ancienneté et il fallait qu’elle tombe ce jour-là-, en direction de la gare pour prendre le train. Le trajet durera trois heures qui passeront rapidement, assise à un endroit du wagon qui ne me convient pas. Je sais que je ne me déplace pas pour y passer du bon temps, le sentiment de fond est pesant intérieurement, c’est dans la solitude que je me rends sur place et affronte la réalité que le reste de la fratrie connaît aussi mais choisit de rester détaché car, sans doute, préfèrent-ils rester dans leur petit confort qui les rassure.
Il fait nuit lorsque j’arrive à destination, je peine à les trouver en sortant de la gare, ce sont eux qui m’aperçoivent de loin. Le lendemain matin passe à une vitesse éclair, avec la venue express de l’infirmière qui vient faire son travail chaque matin pour s’en aller aussitôt, le petit-déjeuner composé d’un café et d’une clémentine, puis il est déjà temps de partir pour l’hôpital. Excentré et perché sur les hauteurs de la ville, donnant sur des paysages agricoles typiques de la région et à la fois proche des axes routiers fréquentés, le cadre n’est pas des plus désagréables pour les patients. Après le rendez-vous où nous recevons d’importantes informations, nous déjeunons tous les trois à la cafétéria de l’hôpital pour nous rendre compte en fin de repas qu’il nous reste peu de temps avant que je doive repartir prendre mon train à la gare. Quelques mauvaises péripéties plus tard qui auraient pu être évitées, j’arrive enfin à monter dans le train qui m’amènera à Paris.