Amère-douce 2023

2023 n’a pas été mon année favorite, bien qu’elle ne soit pas non plus la pire, si je devais la résumer en quelques mots. Je retiens qu’elle a été teintée de moments éprouvants dus à des épreuves (des vraies) qui apparaissent du jour au lendemain, d’autres qui auraient pu être anticipées. Elle a heureusement aussi comporté de beaux instants.

M’approchant doucement de la quarantaine, je prends conscience que la santé n’est plus à négliger et quand elle n’est pas préoccupante, il faut également en prendre soin. La maladie a frappé plusieurs proches cette année qui ont vu leur santé décliner, alors que certains d’entre eux n’avaient jamais eu de problèmes graves auparavant. Même si de toute évidence la vie nous rappelle chaque jour les inégalités financières entre tous et qu’on le perçoit chaque jour, dès que l’on croise le chemin d’inconnus dans la rue, le métro, au travail, les problèmes de santé nous font comprendre facilement nous sommes mis sur un pied d’égalité.

2023 est l’année où O. a fait ses premiers pas, fin janvier. Il a ensuite commencé à dire ses premiers mots, il forme ses premières phrases que nous ne comprenons pas toujours mais il s’exprime de plus en plus et nous nous en réjouissons chaque jour. Au fur et à mesure sa prononciation se clarifie et les mots qu’on ne saisissait pas au départ prennent sens. Il a acquis davantage d’autonomie et par conséquent, à nouveau, nous nous sommes autorisés à nous recentrer sur nous partiellement, à sortir, parfois à nous absenter des soirées entières, ensemble ou chacun de notre côté. A la fois tout paraît plus simple car O. n’a plus besoin d’autant de soins qui nous demandent d’être présents jour et nuit, en même temps il a besoin d’une attention plus accrue pour l’accompagner dans son développement et ses activités de jeux, ainsi que pour lui fixer des limites éducatives.

J’ai recommencé à prendre soin de moi, en accordant un soin particulier -comme avant- à choisir des vêtements qui sont confortables et dans lesquels je me sens à l’aise, mais qui me plaisent et me font me sentir valorisée. Dans mon cheminement intérieur, j’ai peut-être progressé dans le détachement par rapport au regard des autres, du moins j’ai souvent cette impression qui sans doute peut être faussée en fonction des jours, quand parfois je suis confrontée à des situations qui me perturbent plus que d’habitude. Je sais néanmoins que des solutions existent pour pallier aux secousses de l’esprit même si je ne les ai pas toutes pratiquées.

Je me suis imaginée reprendre l’écriture plus intensivement mais la pratique de la photographie a été prioritaire sans vraiment que je ne le décide. En plein été, un jour de quiétude, j’ai découvert par hasard en cliquant sur un des liens du blogroll d’une amatrice de photo également, les travaux d’une talentueuse photographe qui m’ont été une source d’inspiration comme cela a été rarement le cas. Plusieurs semaines après, son style restait gravé dans mon esprit et je me suis remise à photographier mon quotidien en m’en imprégnant. Je me rends alors compte de mon goût affirmé pour les clichés des scènes des décors du quotidien qui paraissent insignifiantes car noyées dans la routine à laquelle on ne fait plus attention. Seulement, le regard posé par les photographes qui apprécient autant que moi ces sujets savent leur donner vie et c’est ce qui leur attribue de la valeur (à mes yeux tout du moins). Paradoxalement, je suis loin d’être une adepte de la vie routinière même si mon existence pourrait faire croire le contraire.

Professionnellement il y a eu pas mal de tergiversations et des opportunités, enfin une en particulier, que j’ai décidée de ne pas saisir. J’ai vraiment beaucoup hésité pendant plusieurs semaines alors même que des entretiens en externe avaient lieu pour le poste, pour au final ne rien enclencher. J’attends de voir si d’autres perspectives se présentent.

2024 risque d’être décisif sur bien des points et je le souhaite.